Histoire de genre est un nouveau projet initié par la FAML avec le soutien de equality.brussels pour lutter contre les discriminations de genre à l’école sous forme d’une plateforme d’enseignement en ligne

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Une carte blanche de Véronique De Keyser: https://www.lesoir.be/415467/article/2021-12-31/la-liberte-detre-libre

Le cours de philosophie et citoyenneté devient un vrai cours de deux heures dans l’enseignement officiel ! C’est une décision pour laquelle le Centre d’Action Laïque (CAL), la Fédération des associations de parents de l’enseignement officiel (FAPEO), la Ligue de l’enseignement et de l’éducation permanente et la Fédération des Amis de la morale laïque (FAML) plaident depuis plusieurs années. Les quatre organisations accueillent donc avec beaucoup de satisfaction les recommandations du groupe de travail du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

D’abord sur le fond. Les enjeux de société – désinformation, repli identitaire, inégalités hommes/femmes, populisme, radicalisme, climato-scepticisme… – obligent nos élèves à se doter d’outils philosophiques pour apprendre à forger leur propre opinion, mais aussi comprendre et exercer tout ce que recouvre le concept de citoyenneté. Cette nécessité s’est illustrée notamment durant la crise sanitaire, avec un retour en force de la désinformation, du complotisme et de la méfiance envers les sciences et les savoirs empiriques. Mais aussi lors des derniers sondages actant une tendance à l’autoritarisme dans le chef des jeunes. Aujourd’hui, nous n’avons pas le luxe de considérer certains prétextes plus importants que cet enjeu fondamental pour l’avenir de nos jeunes. Consacrer deux heures par semaine à la philosophie et la citoyenneté est un minimum et deviendra enfin une réalité.

Sur la forme également. La levée du verrou constitutionnel est sans équivoque et ne peut désormais plus être évoquée pour freiner cette avancée. Mais surtout, la situation actuelle est intenable pour les professeurs et les élèves : des conditions de travail et de mobilité compliquées pour les enseignants, des difficultés organisationnelles absurdes pour les directions, et enfin des inégalités entre élèves, professeurs, et réseaux… Toutes ces difficultés sont le fruit d’une dizaine de combinaisons possibles pour les élèves et les écoles, voire davantage si l’on introduit un nouveau cours suite à la reconnaissance du bouddhisme comme culte officiel. Tant sur le plan pédagogique qu’organisationnel, le statu quo était intenable à long terme.

A cet égard, tous les élèves et acteurs de l’enseignement concernés sortent gagnants de cette nouvelle avancée. Le CAL, la FAPEO, la Ligue de l’enseignement et la FAML saluent également la décision du groupe de travail parlementaire de mettre sur pied une inspection spécifique, actant la naissance d’un véritable cours de philosophie et citoyenneté dans l’enseignement officiel.

Toutefois, si les quatre organisations comprennent la volonté de mettre en œuvre progressivement cette décision, notamment pour des raisons budgétaires et de cohérence avec l’implémentation du tronc commun, il restera particulièrement attentif à ce que cette volonté politique se concrétise lors de la rentrée scolaire 2023.

Enfin, dès lors que l’intérêt supérieur doit prévaloir, le CAL, la Ligue de l’enseignement et la FAML invitent le réseau libre confessionnel à rejoindre ce nouveau cap pris par l’enseignement officiel et à organiser progressivement un vrai cours de philosophie et citoyenneté pour tous ses élèves, comme le précise l’une des recommandations du groupe de travail parlementaire qui semble acter l’échec d’un enseignement transversal de cette matière.

 

Contacts presse :

  • Centre d’Action Laïque : Benoît Van der Meerschen – secrétaire général du Centre d’Action Laïque (Benoit.VanDerMeerschen@laicite.net – 02.627.68.50)
  • FAPEO : Nicolas Darcis – président (02.527.25.75)
  • Ligue de l’enseignement : Roland Perceval – président (0495/70.44.47)
  • La Fédération des Amis de la Morale Laïque (FAML): Christine Mironczyk – Présidente (0495/14.81.94)

La Fédération des Amis de la morale laïque (FAML) est une ASBL créée en 1969 et soutenue entre autres par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Sa mission ? Assurer la défense et la promotion des valeurs laïques auprès d’un large public, fondement, à ses yeux, d’un “vivre ensemble” équilibré. La FAML est actuellement à la recherche d’une personne pour compléter son équipe dynamique.Description de la fonction

Animation

  • Animation de groupes d’adultes ou d’enfants et adolescents en contexte scolaire ou associatif.
  • Organisation des conférences et colloque

Gestion administrative

  • Gestion administrative de la publication de la revue trimestrielle : Facturation/ gestion de l’envoi postal des numéros.
  • Gestion de fichiers associations et ML (abonnements)
  • Gestion de stock du matériel commercial
  • Secrétariat

Description du profil

  • Sens des responsabilités et autonomie
  • Respectant les valeurs laïques
  • Respectant l’Inclusivité
  • Capacité de travail autonome et en équipe
  • Maîtrise des logiciels de base et de wordpress est un plus
  • Une expérience en animation et/ou de travail en milieu associatif est un réel atout
  • Disponibilité ponctuelle le soir et week-end pour des évènements.

Profil éligible à l’offre

ACS Ex-FBIe :

  • Etre domicilié en Région de Bruxelles Capitale
  • Etre inscrit comme demandeur d’emploi inoccupé auprès d’Actiris
  • Avoir au moins 6 mois d’inscription (calendrier) comme demandeur d’emploi inoccupé ou comme bénéficiaire du droit à l’intégration sociale au cours de l’année qui précède l’engagement, ou si 40 ans ou plus, avoir au moins 1 jour de chômage complet indemnisé
  • Tous les niveaux d’études sont acceptés

Se reporter à l’arrêté du 28 novembre 2002 du gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale relatif au régime des agents contractuels subventionnés

Informations supplémentaires :

  • Lieu de travail : 60 rue de la croix de fer 1000 Bruxelles
  • Type de contrat : CDI

Personne de contact

Daniel Leclercq (directeur)
daniel.leclercq @ faml.be

Roxane, créatrice de Moonlight Apothecary, vous accueillera à la FAML pour un véritable moment d’échange et d’apprentissage. Lors de cet atelier, vous apprendrez tout ce qu’il faut savoir pour réaliser vos propres bougies que vous pourrez ensuite offrir ou emporter à la maison, pour un moment de bien-être !
– À partir de 15 ans –
Prix : 35€ – à payer par versement sur le compte BE35 0011 0454 2737 avec comme communication “bougie”
Nombre de places limité
Réservations par mail : bougie@faml.be

Le port de signes convictionnels n’est bon, ni pour l’impartialité de l’État, ni pour les agents de la fonction publique. En réalité, les agents du service public sont protégés de toute discrimination par l’impartialité.

Le Centre d’Action Laïque a pris connaissance de l’ordonnance rendue ce 3 mai en première instance par le tribunal du travail de Bruxelles et condamnant la STIB. Cette décision juridictionnelle mérite d’être analysée en profondeur mais d’ores et déjà, le CAL tire la sonnette d’alarme. Il tient à rappeler fermement le principe général de neutralité d’un service rendu par les agents de l’État ou d’un service public, principe qui organise notre société. Ce principe garantit la cohésion sociale, il protège aussi les agents des services publics contre toute forme de discrimination venant des usagers. Il renforce leur sécurité. Le CAL presse les responsables politiques de ne pas laisser détricoter cette neutralité par des négociations au cas par cas, et d’adopter au plus vite une législation garantissant sans équivoque la neutralité des agents de la fonction publique.

Le groupe de travail parlementaire qui, selon la Déclaration de politique communautaire, est chargé d’examiner « l’extension [d’une heure] à deux heures du cours de philosophie et citoyenneté pour l’ensemble des élèves de l’obligatoire » remettra ses conclusions dans les prochaines semaines. Comme convenu, il poursuit des travaux menés en 2018 par un précédent groupe de travail. A ce moment déjà, la volonté commune à tous les partis était bien « l’évolution du CPC vers un cours unique de deux périodes », moyennant des particularités propres à chaque courant politique. Ce consensus de départ pour lancer les travaux actuels semblait d’autant plus solide que la situation actuelle est intenable pour les professeurs et les élèves : des conditions de travail et de mobilité compliquées pour les enseignants, des difficultés organisationnelles absurdes pour les directions, et enfin des inégalités entre élèves, professeurs, et réseaux… Toutes ces difficultés sont le fruit d’une dizaine de combinaisons possibles pour les élèves et les écoles, et bientôt davantage si l’on introduit un nouveau cours suite à la reconnaissance du bouddhisme comme culte officiel. Tant sur le plan pédagogique qu’organisationnel, le statu quo est intenable.

A ce tableau noir plaidant en faveur d’un unique cours de deux heures en lieu et place des cours convictionnels, s’ajoutent trois éléments de fond qui permettrait à la Belgique de rejoindre la plupart des pays européens ayant inscrit la philosophie à leur programme d’enseignement.

Le premier se situe au niveau de l’objectif principal du cours de philosophie et citoyenneté : les enjeux de société – désinformation, repli identitaire, inégalités hommes/femmes, populisme, radicalisme, climato-scepticisme… – obligent nos élèves à se doter d’outils philosophiques pour apprendre à forger leur propre opinion, mais aussi comprendre et exercer tout ce que recouvre le concept de citoyenneté. Cette nécessité s’est illustrée notamment durant la crise sanitaire, avec un retour en force de la désinformation, du complotisme et de la méfiance envers les sciences et les savoirs empiriques. Aujourd’hui, nous n’avons pas le luxe de considérer certains prétextes plus importants que cet enjeu fondamental pour l’avenir de nos jeunes. Consacrer deux heures par semaine à la philosophie et la citoyenneté est un minimum.

C’est ensuite une question d’égalité. Réunir tous les élèves dans un vrai cours de deux heures de philosophie et citoyenneté, c’est les initier ensemble à la culture du débat, au questionnement philosophique, à la construction d’un discours et d’une pensée critique, ainsi qu’à l’acceptation des différents points-de-vue sur des sujets variés d’actualité. Ces outils philosophiques ne sont pas innés. Ils nécessitent d’être découverts, appris et exercés tout au long de sa scolarité. Le cours de philosophie et citoyenneté est le seul endroit qui garantit à tous les élèves francophones, ensemble, de bénéficier de manière équitable de cet apprentissage et de les préparer à penser librement. Ce cours s’inscrit donc sur le terrain de l’égalité.

Enfin, la possibilité du choix qui fonde notre système actuel est le fruit d’un compromis et donc forcément imparfait. En termes de vivre ensemble et de citoyenneté, il apprend aux élèves dès leur plus jeune âge que la religion de leurs parents les invite à se séparer pour réfléchir au sens de la vie. A l’inverse, un cours de deux heures de philosophie et citoyenneté réunit les élèves, quelles que soient leurs convictions ou celles de leurs parents, et les invite à se questionner ensemble sur ce qui les réunit. Doit-on encore reporter le moment où l’école cessera d’être la seule institution de service public qui sépare les enfants sur base de leurs croyances et les identifie comme tels ? Est-ce bien la société que nous voulons ?

Instaurer un cours de philosophie et citoyenneté de deux heures pour tous les élèves ne suppose pas de supprimer l’offre de cours religieux qui peut exister en dehors de la grille horaire afin de respecter le prescrit constitutionnel. Toute une autre série de questions légitimes se pose, comme par exemple le maintien de l’emploi, mais prenons garde à ce que ces questions qui devaient au départ être résolues dans ce débat ne deviennent pas au final des blocages. Les enjeux sont trop importants. L’extrême droite est à nos portes, en Belgique et partout ailleurs en Europe. Elle cristallise et alimente une grande partie des enjeux de société qui recueille la méfiance des citoyens. A long terme, seuls des esprits libres, critiques, tolérants, citoyens et démocratiques pourront gagner le combat contre la tendance aux radicalités. C’est tout l’objectif d’offrir deux heures de philosophie et de citoyenneté à nos jeunes, et de prendre en compte leur intérêt supérieur avant toute autre considération politique ou économique.

Texte co-signé par les présidents du Centre d’Action Laïque, de la Fédération des associations de parents de l’enseignement officiel (FAPEO) et de la Ligue de l’enseignement et de l’éducation permanente.