Francisca rêve de quitter le petit bourg de Tocopilla, juché entre l’Océan Pacifique et le désert d’Atacama. Elle rêve aussi d’aider son petit frère, Diego, dont les comportements autistiques inquiètent.

Lorsque Fernando, le nouveau professeur de Diego, propose d’organiser des cours particuliers, elle accepte de gaieté de cœur, sans soupçonner qu’elle actionne par là un mécanisme aux conséquences irréversibles.

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« La Francisca, une jeunesse chilienne » est un coming of age qui peut également se lire en clé allégorique. La ville de Tocopilla ne dessine-­‐t-­‐elle pas alors les contours du Chili lui-­‐même ? Les parents ne représentent-­‐ils pas  cette  génération  d’adultes  dépourvue  d’horizons  et  qui  livre  sa  jeunesse  à  l’entêtant  hermétisme  d’une  société refermée sur elle-­‐même ? Cette jeunesse, que représente ici Francisca, demeure livrée à elle-­‐même et supporte seule les contradictions qui fondent une démocratie hantée par les fantômes de la dictature.

D’inspiration  poétique  -­‐« Three  times »  de  Hou  Hsiao-­‐hsien  (2005)-­‐  et  politique  -­‐« Cría  Cuervos »,  de  Carlos  Saura (1976)-­‐, ce film convoque ainsi une jeunesse marginale, vivante et impétueuse dont la teneur fait écho aux révoltes initiées au Chili en Octobre 2019.