L’avortement en Europe
Patricia Keimeul
FAML
12/11/2024
En général, l’IVG est autorisée dans la plupart des États européens, sauf en Pologne et à Malte où les restrictions sont particulièrement sévères. Les délais légaux pour pratiquer une IVG varient largement, allant de 10 semaines au Portugal à 24 semaines aux Pays-Bas, et certains pays imposent des conditions strictes ou des périodes de réflexion.
Les restrictions fréquentes incluent des exigences telles que des autorisations médicales multiples, l’obligation de consulter des services de soutien psychosocial, ou des clauses de conscience permettant aux médecins de refuser de pratiquer l’IVG. Ces barrières sont souvent renforcées par l’influence de groupes religieux et de mouvements conservateurs.
Dans certains États (France, Irlande, Espagne), des avancées récentes ont amélioré l’accès à l’IVG en allongeant les délais et en assurant le financement de l’intervention par la sécurité sociale. Toutefois, les mouvements anti-IVG et les efforts religieux influencent encore fortement l’opinion et la politique dans plusieurs pays, menaçant parfois les droits acquis.
À l’échelle européenne, une initiative citoyenne (« My Voice, My Choice ») est en cours pour soutenir un accès équitable et sécurisé à l’IVG dans tous les États membres. Enfin, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande de dépénaliser l’IVG et d’assurer des soins reproductifs sûrs et accessibles pour les femmes dans le monde entier, signalant que les restrictions légales mettent en péril leur santé et leur sécurité.